Il existe de nombreux types de mémoires vives. Celles-ci se présentent toutes sous
la forme de barrettes de mémoire enfichables sur la carte-mère.
Les premières mémoires se présentaient sous la forme de
puces appelées DIP (Dual Inline Package). Désormais les mémoires
se trouvent généralement sous la forme de barrettes, c'est-à-dire des cartes
enfichables dans des connecteurs prévus à cet effet. On distingue deux types de barrettes
de RAM :
La DRAM (Dynamic RAM, RAM dynamique) est le type de mémoire le plus
répandu au début du millénaire. Il s'agit d'une mémoire dont
les transistors sont rangés dans une matrice selon des lignes et des colonnes.
Un transistor, couplé à un condensateur donne l'information d'un bit. 1 octet comprenant 8 bits, une barrette de mémoire DRAM de 256 Mo contiendra donc 256000000*8 bits soit 2 048 000 000 (256000000*8) transistors.
Ce sont des mémoires dont le temps d'accès est de 60ns.
D'autre part, les accès mémoire se font généralement sur
des données rangées consécutivement en mémoire. Ainsi le mode
d'accès en rafale (burst mode) permet d'accèder aux trois données
consécutives à la première sans temps de latence supplémentaire.
Dans ce mode en rafales, le temps d'accès à la première donnée est
égale au temps de cycle auquel il faut ajouter le temps de latence, et le temps d'accès
aux trois autres données est uniquement égal aux temps de cycle, on note donc sous
la forme X-Y-Y-Y les quatre temps d'accès, par exemple la notation 5-3-3-3 indique une
mémoire pour laquelle 5 cycles d'horloge sont nécessaires pour accéder à
la première donnée et 3 pour les suivantes.
Pour accélérer les accès à la DRAM, il existe une technique,
appelée pagination consistant à accèder à des données situées sur une même colonne en modifiant uniquement l'adresse de la ligne, ce qui
permet d'éviter la répétition du numéro de colonne entre la lecture
de chacune des lignes. On parle alors de DRAM FPM
(Fast Page Mode). La FPM permet d'obtenir des temps d'accès de l'ordre de 70 à 80
nanosecondes pour une fréquence de fonctionnement pouvant aller de 25 à 33 Mhz.
La DRAM EDO (Extended Data Out, soit Sortie des données amélioré parfois
également appelé "hyper-page")
est apparue en 1995. La technique utilisée avec ce type de mémoire consiste à
adresser la colonne suivante pendant la lecture des données d'une colonne. Cela crée
un chevauchement des accès permettant de gagner du temps sur chaque cycle. Le temps d'accès
à la mémoire EDO est donc d'environ 50 à 60 nanosecondes pour une fréquence
de fonctionnement allant de 33 à 66 Mhz.
Ainsi, la RAM EDO, lorsqu'elle est utilisée en mode rafale permet d'obtenir des cycles de la forme 5-2-2-2, soit un gain de 4 cycles sur l'accès à 4 données. Dans la
mesure où la mémoire EDO n'acceptait pas des fréquences supérieures à 66
Mhz, elle a disparu au bénéfice de la SDRAM.
La SDRAM (Synchronous DRAM, traduisez RAM synchrone),
apparue en 1997, permet une lecture des données synchronisée avec
le bus de la carte-mère, contrairement aux mémoires EDO et FPM (qualifiées d'asynchrones) possèdant leur propre horloge. La SDRAM permet donc de s'affranchir
des temps d'attente dûs à la synchronisation avec la carte-mère.
Celle-ci permet d'obtenir un cycle en mode rafale de la forme 5-1-1-1,
c'est-à-dire un gain de 3 cycles par rapport à la RAM EDO. De cette façon
la SDRAM est capable de fonctionner avec une cadence allant jusqu'à 150Mhz, lui permettant
d'obtenir des temps d'accès d'environ 10ns.
La DDR-SDRAM (Double Data Rate SDRAM) est une mémoire basée
sur la technologie SDRAM, permettant de doubler le taux de transfert de la SDRAM
à fréquence égale.
La DR-SDRAM (Direct Rambus DRAM ou encore RDRAM) est un type de mémoire permettant
de transférer les données sur un bus de 16 bits de largeur à
une cadence de 800Mhz, ce qui lui confère une bande passante de 1,6 Go/s. Comme la SDRAM, ce type de mémoire est
synchronisé avec l'horloge du bus pour améliorer les échanges
de données. En contrepartie, la mémoire RAMBUS est une technologie propriétaire,
ce qui signifie que toute entreprise désirant construire des barrettes de RAM selon cette
technologie doit reverser des droits (royalties) aux sociétés RAMBUS et Intel.
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