Vers la fin des années 30, Claude Shannon démontra qu'à l'aide de
"contacteurs" (interrupteurs) fermés pour "vrai" et ouverts pour "faux"
il était possible d'effectuer des opérations logiques en associant le nombre " 1 "
pour "vrai" et "0" pour "faux".
Ce codage de l'information est nommé base binaire. C'est avec ce codage que fonctionnent les
ordinateurs. Il consiste à utiliser deux états (représentés par les chiffres 0 et 1) pour coder les informations.
L'homme travaille quant à lui avec 10 chiffres (0,1,2,3,4,5,6,7,8,9), on parle alors de base décimale.
Bit (noté b avec une minuscule dans les notations) signifie "binary digit", c'est-à-dire 0 ou 1 en numérotation binaire.
C'est la plus petite unité d'information manipulable par une machine numérique.
Il est possible de représenter physiquement cette information binaire :
- par un signal électrique ou magnétique, qui, lorsqu'elle
atteint une certaine valeur, correspond à la valeur 1.
- par des aspérités géométriques dans une surface.
- grâce à des bistables, c'est-à-dire des composants électroniques qui
ont deux états d'équilibre (un correspond à l'état 1, l'autre à 0)
Avec un bit il est ainsi possible d'obtenir deux états: soit 1, soit 0.
2 bits rendent possible l'obtention de quatre états différents (2*2):
Avec 3 bits il est possible d'obtenir huit états différents (2*2*2):
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
1 |
Pour un groupe de n bits, il est possible de représenter 2n valeurs.
L'octet (en anglais byte, noté B avec une majuscule dans les notations) est une unité d'information composée de 8 bits. Il permet de stocker
un caractère, telle qu'une lettre, un chiffre ...
Ce regroupement de nombres par série de 8 permet une lisibilité plus grande,
au même titre que l'on apprécie, en base décimale, de regrouper les nombres par
trois pour pouvoir distinguer les milliers. Par exemple le nombre 1 256 245 est plus lisible
que 1256245.
Une unité d'information composée de 16 bits est généralement
appelée mot (en anglais word)
Une unité d'information de 32 bits de longueur est appelée double mot
(en anglais double word, d'où l'appelation dword).
Pour un octet, le plus petit nombre est 0 (représenté par huit zéros 00000000),
le plus grand est 255 (représenté par huit chiffre "un" 11111111),
ce qui représente 256 possibilités de valeurs différentes.
27 =128 |
26 =64 |
25 =32 |
24 =16 |
23 =8 |
22 =4 |
21 =2 |
20 =1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
Longtemps l'informatique s'est singularisée par l'utilisation
de différentes valeurs pour les unités du système international. Ainsi beaucoup
d'informaticiens ont appris que 1 kilooctet valait 1024 octets.
Or, depuis décembre 1998, l'organisme international IEC a statué sur la question
(http://physics.nist.gov./cuu/Units/binary.html).
Voici donc les unités standardisées :
- Un kilooctet (ko ou kB) = 1000 octets
- Un Mégaoctet (Mo ou MB) = 1000 Ko = 1 000 000 octets
- Un Gigaoctet (Go ou GB) = 1000 Mo = 1 000 000 000 octets
- Un Téraoctet (To) = 1000 Go = 1 000 000 000 000 octets
|
Attention ! De nombreux logiciels (parfois même certains systèmes d'exploitation) utilisent
toujours la notation antérieure à 1998 pour laquelle :
- Un kilooctet (ko) = 210 octets = 1024 octets
- Un Mégaoctet (Mo) = 220 octets = 1024 Ko = 1 048 576 octets
- Un Gigaoctet (Go) = 230 octets = 1024 Mo = 1 073 741 824 octets
- Un Téraoctet (To) = 240 octets = 1024 Go = 1 099 511 627 776 octets
|
L'IEC a également défini le kilo binaire (kibi), le méga binaire (Mébi), le giga binaire (Gibi), le tera binaire (Tebi).
Voici leurs définitions :
- Un kibioctet (kio ou kiB) vaut 210 = 1024 octets
- Un Mébioctet (Mio ou MiB)vaut 220 =1 048 576 octets
- Un Gibioctet (Gio ou GiB) vaut 230 =1 073 741 824 octets
- Un Tébioctet (Tio ou TiB) vaut 240 =1 099 511 627 776 octets
Il est également utile de noter que la communauté internationale dans son ensemble
utilise préférentiellement le nom de "byte" plutôt que le terme "octet" purement francophone.
Cela donne les notations suivantes pour kilobyte, mégabyte, gigabyte et terabyte :
kB, MB, GB, TB
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Notez l'utilisation d'un B majuscule pour différencier Byte et bit.
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Voici une capture d'écran du logiciel HTTrack, l'aspirateur de sites
le plus populaire, montrant l'utilisation de cette notation :
Les opérations arithmétiques simples telles que l'addition, la soustraction et la
multiplication sont faciles à effectuer en binaire.
L'addition en binaire se fait avec les mêmes règles qu'en décimale:
On commence à additionner les bits de poids faibles (les bits de droite) puis
on a des retenues lorsque la somme de deux bits de mêmes poids dépasse la
valeur de l'unité la plus grande (dans le cas du binaire: 1), cette retenue est
reportée sur le bit de poids plus fort suivant...
Par exemple:
|
0 |
1 |
1 |
0 |
1 |
+ |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
La table de multiplication en binaire est très simple:
La multiplication se fait en formant un produit partiel pour chaque digit du multiplieur (seul les bits non nuls donneront un résultat non nul).
Lorsque le bit du multiplieur est nul, le produit partiel est nul, lorsqu'il vaut un, le produit partiel est constitué du multiplicande décalé du nombre de positions égal au poids du bit du multiplieur.
Par exemple:
|
|
0 |
1 |
0 |
1 multiplicande |
x |
|
0 |
0 |
1 |
0 multiplieur |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
|
0 |
0 |
0 |
0 |
|
0 |
1 |
0 |
1 |
|
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
|