Le risque en terme de sécurité est généralement caractérisé
par l'équation suivante :
Afin de pouvoir sécuriser un système, il est nécessaire d'identifier les menaces potentielles,
et donc de connaître et de prévoir
la façon de procéder de l'ennemi. Le but de ce dossier est ainsi de donner un aperçu des
motivations éventuelles des pirates, de catégoriser ces derniers, et enfin de donner une idée
de leur façon de procéder afin de mieux comprendre comment il est possible de limiter les risques
d'intrusions.
Le terme de hacker est souvent utilisé pour désigner un pirate informatique.
Les victimes de piratage sur des réseaux informatiques aiment à penser qu'ils
ont été attaqués par des pirates chevronnées ayant soigneusement
étudié leur système et ayant développé des outils spécifiquement
pour créer une faille dans leur système.
Le terme hacker a eu plus d'une signification depuis son apparition à la
fin des années 50. A l'origine ce nom désignait d'une façon méliorative les
programmeurs émérites, puis il servit au cours des années 70 à décrire
les révolutionnaires de l'informatique, qui pour la plupart sont devenus les fondateurs des plus grandes
entreprises informatiques.
C'est au cours des années 80 que ce mot a été utilisé pour
catégoriser les personnes impliquées dans le piratage de jeux vidéos, en désamorçant
les protections de ces derniers, puis en en revendant des copies.
Aujourd'hui ce mot est souvent utilisé à tort pour désigner les personnes
s'introduisant dans les systèmes informatiques
En réalité il existe de nombreux types d'"attaquants" catégorisés selon leur expérience
et selon leurs motivations :
- Les white hat hackers, hacker au sens noble du terme, dont le but est d'aider à l'amélioration des systèmes et technologies informatiques, sont généralement à l'origine des principaux
protocoles et outils informatiques que nous utilisons aujourd'hui. Le courrier électronique en est un exemple
- Les black hat hackers, plus couramment appelés pirates (ou appelés également crackers par extension du terme), c'est-à-dire des personnes s'introduisant
dans les systèmes informatiques dans un but nuisible
- Les Script Kiddies (traduisez gamins du script, parfois également surnommés crashers, lamers ou encore packet monkeys, soit les singes des paquets réseau) sont de jeunes utilisateurs du réseau utilisant des
programmes trouvés sur Internet, généralement de façon maladroite, pour vandaliser des systèmes informatiques afin de s'amuser.
- Les phreakers sont des pirates s'intéressant au réseau téléphonique commuté (RTC) afin
de les utiliser gratuitement grâce à des circuits éléctroniques (qualifiées de box, comme
la blue box, la violet box, ...) connectés à la ligne téléphonique dans le but d'en falsifier le fonctionnement.
- Les carders s'attaquent principalement aux systèmes de cartes bancaires pour en comprendre le fonctionnement
et en exploiter les failles
- Les crackers ne sont pas des biscuits apéritifs au fromage mais des personnes dont le but est de créer des outils logiciels permettant d'attaquer des systèmes informatiques ou de
casser les protections contre la copie des logiciels payants.
- Les hacktivistes (contraction de hackers et activistes que l'on peut traduire en cybermilitant ou cyberrésistant), sont des hackers dont la motivation est principalement idéologique. Ce terme
a été largement porté par la presse, aimant à véhiculer l'idée d'une communauté parallèle (qualifiée généralement de underground, par analogie aux populations
souterraines des films de science-fiction.
Dans la réalité ce type de distinction n'est bien évidemment pas aussi nette, dans la mesure où certains (white hat) hackers
ont parfois été crackers (black hat hackers) auparavant et parfois inversement. Les habitués des listes de diffusion et des forums
voient souvent des sujets à propos de la différence qu'il convient de faire entre pirate et hacker. Le terme de troll
est généralement utilisé pour désigner les sujets délicats déclenchant un engouement dans les réponses.
Quelques exemples de trolls :
- je me suis fait pirater par un hacker
- Windows est-il plus robuste que Mac ?
- Mieux vaut-il utiliser PHP ou ASP ?
- ...
Voici un certain nombre de définitions propres au milieu "underground" :
- Warez : piratage de logiciels
- Appz (applications + warez) : piratage d'applications
- Gamez (games + warez) : piratage de jeux vidéos
- Serialz (serials + warez): il s'agit de numéros de série permettant d'enregistrer illégalement des copies de logiciels commerciaux
- Crackz (cracks + warez): ce sont des programmes écrits par des crackers, destinés à supprimer de manière automatique les
système de protection contre la copie des applications commerciales
Les adeptes de la communication en temps réél (IRC, chat) se sont sûrement
déjà retrouvés engagés dans une discussion avec un utilisateur s'exprimant
dans une langue peu commune, dans laquelle les voyelles sont remplacées par des chiffres.
Ce langage, particulièrement utilisé dans le milieu underground, se nomme le langage
"c0wb0y". Il consiste à remplacer certaines lettres (la plupart du temps des voyelles)
par des chiffres. Voici quelques substitutions possibles :
Voici ce que celà donne sur des mots courants :
- Abeille = 4B3|ll3
- Tomate = T0m4t3
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