Les fichiers physiques d'une base Oracle permettent de stocker de manière persistante les données
manipulées par Oracle, tandis que la mémoire sert à optimiser la vitesse de fonctionnement de la
base de donné.
On distingue généralement deux types de fichiers :
- Les fichiers servant à stocker les informations de la base. Tous ces fichiers sont des fichiers binaires, ce qui signifie qu'ils sont inexploitables avec un éditeur de texte.
- Les fichiers destinés à la configuration et au fonctionnement de la base Oracle
Oracle a défini une architecture permettant de définir une méthode d'organisation standard
des fichiers de la base Oracle. Cette architecture est nommée OFA (Optimal Flexible Architecture).
Les fichiers d'une base de données Oracle sont les suivants :
- Les fichiers de données (dont l'extension est .dbf). Ces fichiers contiennent l'ensemble des données
de la base (les tables, les vues, les procédures stockées, ...).
- Les fichiers Redo Log (dont l'extension est .rdo ou .log). Ces fichiers contiennent l'historique des modifications
effectuées sur la base de données
- Les fichiers de contrôle (dont l'extension est .ctl). Ces fichiers permettent de stocker les informations sur
l'état de la base de données (emplacement des fichiers, dates de création, ...)
Une base de données Oracle nécessite au minimum un fichier de données, deux fichiers redo Log et un fichier de contrôle.
Les fichiers de données sont les fichiers occupant la majeure partie de la base de données, leur taille peut osciller entre quelques Mégaoctets et plusieurs gigaoctets.
Ceux-ci contiennent en effet
toutes les données relatives à la base Oracle dans un format propriétaire. Ainsi pour modifier les informations contenues dans la base de
données il est impossible d'intervenir directement sur ces fichiers; la bonne procédure à adopter consiste à modifier le contenu de la base
de données par l'intermédiaire d'ordres SQL.
Les fichiers de données contiennent des informations de deux types :
- Le dictionnaire de données et de travail
- Les données des utilisateurs
La lecture de ces fichiers de données est faire à l'aide des processus utilisateurs
tandis que l'écriture est assuré par le processus DBWR (Database Writer)
Les fichiers Redo-log contiennent l'historique des modifications apportées à la base de données Oracle. Ces fichiers de
journalisation enregistrent les modifications successives de la base de données afin de pouvoir restaurer la base de données
en cas de défaillance d'un disque dur. Ainsi le cas échéant, la base de données Oracle est à même de
simuler l'ensemble des commandes n'ayant pas été sauvegardées pour rétablir le contenu de la base de données.
Au même titre que les fichiers de données, les fichiers Redo-log sont dans un format propriétaire Oracle et l'écriture
dans ces fichiers est assurée par le processus LGWR (Log Writer).
Oracle propose également un mode archivage permettant la sauvegarde du fichier Redo-log avant sa réutilisation pour restaurer la base.
Si ce mode n'a pas été activé, le contenu du fichier Redo Log est supprimé après utilisation.
Enfin ces fichiers peuvent être multiplexés (comprenez dupliqués dans des répertoires de groupe) afin de fournir un maximum
de sécurité.
Les fichiers de contrôle permettent de stocker l'état de la base de données. Ils sont créés lors de la création de la base.
Ces fichiers permettent, lors de l'initialisation de la base, de savoir si la base de données a été arrêtée correctement, ainsi que de
connaître l'emplacement des fichiers de données et des fichiers Redo Log. Les fichiers de contrôle sont eux-même repérés par le fichier
d'initialisation.
Le fichier de contrôle contient les informations suivantes :
- Nom de la base de données
- Date et heure de création de la base
- L'emplacement des fichiers journaux (Redo-Log)
- Des informations de synchronisation
Ce fichier est un fichier au format texte contenant l'ensemble des paramètres de démarrage de la base (il est généralement nommé initSID.ora, où SID représente le nom donné à l'instance).
Son existence n'est toutefois pas majeure car il peut
être facilement reconstruit.
Un fichier d'initialisation par défaut est créé lors de la création d'une base. Celui-ci est largement documenté et des exemples de
valeurs sont donnés pour chaque paramètre. Toutefois parmi ces paramètres, seul un nombre limité d'entre-eux est réellement utile.
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